Le Vin des Rois, le Roi des Vins.
AOC SAINT-JULIEN
Second cru classé en 1855
SUPERFICIE : 82 ha
TERROIR : Graves garonnaises du quaternaire déposées depuis plus de 600 000 ans
Le Château Gruaud Larose, 2nd grand cru 1855, est situé sur le terroir de Saint Julien et s’étire sur 82 hectares. Propriété de la famille Merlaut depuis 1997, il a su imposer, à travers les siècles, l’équilibre parfait entre les lois de la nature et la considération du travail de l’homme dans la recherche de l’excellence.
Chaque génération du passé a vu éclore de véritables artisans-vignerons. Sans la volonté et la bienveillance de ces hommes, les terroirs seraient devenus de simples champs de vignes. Ils en ont fait et en font aujourd’hui, un vignoble exceptionnel de renommée mondiale. Le travail de l’homme de la vigne est solitaire, pénible et responsable. Le geste est simple et compliqué à la fois, l’ambition humble et grande, le labeur rythmé et infini. La tradition du geste vient alors conforter la modernité des techniques, l’expérience passée vient asseoir de nouvelles approches viticoles.
La notion de terroir lie l’aspect géologique à celui du climat. Plus vaste concentration de « grands vins », le Médoc bénéficie d’un microclimat particulièrement propice à l’expression de la vigne. La nature du sol limite la restitution des eaux pluviales et la période estivale, très chaude et sèche de juillet à septembre, est déterminante pour une bonne véraison, une bonne maturation et un transfert satisfaisant entre le système racinaire et le raisin. Le sol, c’est de l’humus, de l’argile, du sable et des galets oubliés par le fleuve. Le sous-sol est en argile rouge, jaune ou bleu, puis du sable et encore des galets roulés, ceux du diluvium pyrénéen. La grave empêche la terre d’être une masse compacte, asphyxiante, aveugle. Toute l’époque glaciaire est incarnée dans ces paysages minéraux.
Gruaud Larose a toujours cherché à valoriser la place de l’homme dans la conception de son vin. Tant dans l’action que dans le lien qu’il établit avec son vignoble. Le cep de vigne ou le raisin ne sont rien sans l’homme, sans les faiseurs de Crus, des plus modestes aux plus puissants. Depuis sa création, en 1725, quatre familles se sont succédées à la tête de Gruaud Larose : les familles Gruaud & Larose, les familles Balguerie et Sarget, la famille Cordier et la famille Merlaut. Cet attachement familial se transmet également auprès des salariés qui eux-mêmes travaillent souvent au Château de père en fils et de mère en fille.
’agroécologie est un ensemble de théories et de pratiques agricoles nourries et inspirées à la fois par les connaissances de l’écologie mais également de la science agronomique. Ainsi, en appliquant les principes agroécologiques à notre production, nous cherchons à concevoir un écosystème durable.
Dans ce système, nous nous appuyons au maximum sur la Nature comme facteur de production. L’agroécologie réintroduit de la diversité dans les systèmes de production agricole, restaure une mosaïque paysagère diversifiée et le rôle de la biodiversité comme facteur de production renforcée.
Des haies champêtres : les haies de végétaux autochtones implantées vont offrir un réservoir incroyable de biodiversité. Elles offrent le « gîte » et le « couvert » à de nombreux animaux : oiseaux, petits mammifères, insectes… Placées entre les différents espaces de vie situés sur la propriété (marais, bosquets…) elles constituent des corridors écologiques fondamentaux dans l’installation de la biodiversité dans le vignoble. Les haies implantées le long des fossés offrent également une protection de ces cours d’eaux naturels. La propriété compte à ce jour 4.4 km de haies, soit 3500 plants de 27 espèces différentes.
Des arbres isolés : L’arbre est LE végétal majeur, qu’il soit isolé, en forêt ou en bosquet, qu’il soit fruitier ou non. 29 Ormes et 6 érables, essences prédominantes naturellement sur la propriété, sont plantés en arbres « isolés » dans le vignoble.
Une micro-forêt MIYAWAKI de 300 m2 a été installée. Cette micro-forêt de haute densité de plantation est constituée de 800 plants de 28 variétés soit 3 plants par m2. Les interactions entre les plantes privilégiées par leur proximité induisent un meilleur développement et une croissance plus rapide des arbres. La vie microbienne du sol s’en trouve également accrue.
Les couverts végétaux : Qu’ils soient semés ou simplement maintenus, les couverts végétaux sont favorisés dans le vignoble. Nous avons adapté nos pratiques afin de les développer et les privilégier. Entre les rangs de vigne, sur les chemins, sur les terres en repos, ces enherbements raisonnés protègent notamment le sol contre l’érosion et activent la vie microbiologique du sol au travers de la dégradation de la matière organique produite
L’écopâturage : Le pâturage des vignes par des moutons pendant le repos végétatif hivernal des pieds de vigne permet le contrôle de l’enherbement par un procédé naturel. La présence de ces animaux dans le vignoble permet également une activation biologique des sols et une sélection vertueuse de la flore présente dans notre vignoble.
Des ruches : Des essaims d’abeilles sont régulièrement trouvés à l’état sauvage sur les pieds de vigne. Ainsi, nous avons décidé d’installer 4 ruches dans le vignoble. Ces pollinisatrices sont des atouts incroyablement précieux dans le maintien d’un écosystème privilégiant la biodiversité animale mais également végétale.
Les nichoirs à chauve-souris : Les chauve-souris sont des chasseurs d’insectes redoutables. Une de leur proie est notamment un papillon qui peut infliger des dégâts importants au raisin. Ses larves perforent les baies, permettant au Botrytis de s’introduire à l’intérieur. Dans le cadre de cette lutte, la chauve-souris est donc un allié précieux. Nous avons donc installé des nichoirs afin de favoriser le développement de ces populations.
Depuis le millésime 2019, nous mettons en œuvre les mesures nécessaires à la conversion vers une Agriculture Biologique. Nos efforts ont été récompensé avec l’obtention du label pour le millésime 2022. Nous utilisons également des outils et pratiques de la Biodynamie : emploi de tisanes de différentes plantes comme alternatives à la lutte contre certains parasites ou apports d’oligoéléments aux pieds de vigne.